Jour 11 – Masai Mara

Nous sommes réveillées un peu avant 4h00 par le froid et les courants d’air dans la chambre. Il fait 14°C… Frigorifiées, nous nous habillons (le blouson Lafuma reprend du service) et nous avançons vers la réception, où nous attendent les autres candidats au vol (tous britanniques), ainsi que des boissons chaudes et des biscuits sablés.

Nous partons vers 5h00 du matin, toujours pas rĂ©chauffĂ©es, dans une jeep de la compagnie Ballon Safaris. Nos voisines de jeep, deux dĂ©licieuses anglaises, se prĂ©sentent et nous demandent nos prĂ©noms. Nous trouvons l’ambiance beaucoup plus dĂ©tendue et courtoise qu’avec des Français.

La base d’envol est Ă  une heure de piste (soit environ 25 km, mais la piste est très cahoteuse). Nous croisons des gnous, ainsi qu’un Ă©norme lion mâle Ă  la superbe crinière noire. Celui-ci traverse la piste d’un pas tranquille. Dommage, nous sommes Ă  l’arrière du vĂ©hicule, et il fait trop sombre pour prendre une photo.

Quelques mètres plus loin, le véhicule devant nous tombe en panne. Nous attendons derrière eux, le temps qu’une autre jeep arrive pour les dépanner et transférer les passagers. Nous sommes à moins d’un kilomètre de la base d’envol.

A notre arrivée à la base d’envol, 3 ballons en cours de gonflage nous attendent. On nous demande si nous avons des objets inflammables ou tranchants sur nous. Nous grelottons toujours.

Gonflage des ballons

 

Gonflage des ballons Masai Mara

Notre pilote, le nĂ©o-zĂ©landais Milton Kirkman, nous explique avec un dĂ©licieux accent britannique et beaucoup d’humour les consignes de vol. Nous prenons place dans les nacelles en position d’atterrissage (sur le dos). Le ballon dans lequel nous embarquons s’appelle le tembo (Ă©lĂ©phant en kiswahili). Le rĂ©chaud vient enfin nous rĂ©chauffer. Et c’est parti…

Nous volons beaucoup plus haut que durant notre promenade au-dessus du Serengeti. Au cours du vol, nous admirons d’immenses troupeaux de gnous, des antilopes, des zèbres, encore des gnous, 3 girafes, des gnous, et 3 lionnes, mais vraiment de très très loin. Un appareil photo est accroché à l’un des cordages de la nacelle, et de temps à autres, le pilote nous demande de prendre la pose.

Survol du Masai Mara

L’atterrissage est légèrement plus rude que la dernière fois (le sol pierreux, sans doute). Nous faisons deux photos de groupe devant la nacelle. Le site d’atterrissage est très proche de l’arbre sous lequel le petit déjeuner est installé. 3 tables avec des sièges de camping sans dossier nous attendent.

Site du petit-déjeuner

 

La table du petit-déjeuner

Notre pilote nous explique la suite du programme : nous petit-déjeunons, pendant ce temps ils gravent des CD des photos prises pendant le vol, que vous pouvons consulter sur 3 PC portables installés sur une table.

Les laptops pour visionner les photos prises durant le vol

Au menu, boissons chaudes, croissants, petites saucisses, fromage, céréales, ainsi que le traditionnel champagne. Nous discutions avec nos voisins de table, des Anglais tout à fait charmants.

Une mini-boutique proposant des goodies siglés ballons Kenya est également à notre disposition. Nous craquons pour une polaire de couleur rose.

Certificat de vol Balloon Safari Masai Mara

Le retour se fait dans la mĂŞme jeep qu’à l’aller. Sur le retour, nous avons mĂŞme droit un mini-safari. Notre chauffeur s’arrĂŞte dès que l’un d’entre nous fait mine de prendre une photo. L’autre jeep que nous suivons s’arrĂŞte pour permettre le mitraillage d’une carcasse de zèbre. Certains descendent mĂŞme du vĂ©hicule. Un des passagers ironise gentiment sur le fait qu’ils s’intĂ©ressent plus au zèbre mort que vivant…

Topi

Nous croisons également sur notre route de nombreux topis, ainsi qu’un magnifique guépard. Il se trouve rapidement le centre de l’attention de 4 jeeps, se lève et se déplace un peu plus loin. Nous avons de la peine pour ce pauvre animal si sensible, qui semblerait préférer qu’on lui laisse un peu d’air.

GuĂ©pard Ă  l’ombre

Enfin, nous retournons au camp, histoire de nous reposer un peu jusqu’au déjeuner. Les températures remontent à vue d’œil, la tente n’étant pas plus isolante vis-à-vis de la chaleur que du froid, nous atteignons rapidement 28°C.

L’après midi, après une longue visite à la boutique du camp (les prix sont clairement indiqués, ils ne sont pas excessifs, pas besoin de marchander, et surtout personne ne nous presse), et une mini-sieste, nous repartons en safari à 16h00.

Nous croisons des des calaos, des topis, des girafes et leur adorable petit, des zèbres, de nombreux troupeaux de gnous.

Calaos

 

Girafes et leur petit

Nous stoppons près de la rivière Mara : sur la rive opposée, un troupeau hésite à traverser. Hésite tellement longtemps, que nous décidons finalement de poursuivre notre route.Nous apprendrons le soir qu’ils se seront finalement décidés, un peu plus tard, à traverser.

Troupeaux de gnous dans la plaine du Masai Mara

De notre cĂ´tĂ©, nous assistons Ă  l’affĂ»t de 3 lionnes devant un troupeau de gnous et de zèbres. Mais, sans doute du fait de notre prĂ©sence, ou parce qu’elles n’étaient pas dans le bon sens du vent, elles n’ont rien tentĂ©. Au bout de 3/4 d’heure, elles se lèvent, s’Ă©tirent, baĂ®llent et se mettent en position de repos.

Lionne baillement

 

Lionne qui s’Ă©tire

Retour pour le dîner… Notre guide s’arrête pour nous permettre de prendre une photo du soleil couchant.

Coucher de soleil sur le Masai Mara

Nous repérons dans un arbre un oiseau que nous prenons d’abord pour un aigle, mais qui est en réalité une chouette.

Chouette

Nous dĂ®nons après une bonne douche. L’eau chaude met d’interminables minutes Ă  venir. C’est un peu contrariant, car d’une part, on grelotte Ă  poil en attendant, mais surtout, on gâche des litres d’eau qui pourraient ĂŞtre utiles aux villages avoisinnants. Histoire de ne pas laisser perdre cette eau, nous l’utilisons pour rincer notre lessive.

Au menu du dĂ®ner, de nombreux plats savoureux. Je demande si par hasard il y a du fromage râpĂ© pour la soupe, comme au repas de midi. Le cuisinier me dit qu’il revient tout de suite. Je patiente… et dĂ©jĂ  le voici de retour avec du fromage qu’il a râpĂ© exprès pour moi ! Nous sommes très touchĂ©es de cette dĂ©licate attention…

Nous assistons Ă  ce que nous croyons d’abord ĂŞtre l’arrivĂ©e d’un gâteau d’anniversaire, et qui est en rĂ©alitĂ© la danse d’adieu pour un groupe de touristes britanniques, dont c’Ă©tait la dernière soirĂ©e au lodge. Tout le personnel des cuisines s’est dĂ©placĂ©, en file indienne et en musique, pour apporter un gâteau Ă  leur table. La bonne humeur est communicatrice. Ils font tout le tour du restaurant, certains des touristes je joignent Ă  la joyeuse sarabande. Cela nous rappelle un peu le Club Med et nous trouvons cela tout Ă  fait gentil et charmant.