Jour 1 – L’arrivĂ©e

Lever à 4h30 du matin pour être à l’heure à l’aéroport pour notre Nice Zurich. Ça roule bien, à part les inévitables sorties de boîte de nuit éméchées. Nous sommes tellement ponctuelles qu’il nous faudra attendre (sans se rendormir) l’ouverture de l’enregistrement (à 5h15).

En fait, les 2 exemplaires de chaque carte d’embarquement qu’on nous avait fait imprimer s’avèreront inutiles : l’hĂ´tesse d’accueil nous rend les deux.

Lors des 2 vols, nous sommes placĂ©es Ă  l’arrière. Incapables de nous souvenir si nous l’avions demandĂ© Ă  Kuoni, qui a fait le nĂ©cessaire, ou si c’est un heureux hasard. Car c’était exactement ce que nous voulions (en gĂ©nĂ©ral, on se trouve placĂ©es toujours Ă  l’avant de l’appareil)

L’avion est un Avro RJ100, le plus petit avion de la flotte Swiss air.  Nous avons droit Ă  une mini collation : 1 verre et un mini-sachet de bretzels et biscuits. Le vol atterrit après 40 min de retard, après avoir fait de nombreux tours au-dessus de l’aĂ©roport de Zurich. L’équipage annonce les numĂ©ros de porte pour les correspondances, sauf pour la nĂ´tre. L’inquiĂ©tude nous gagne. L’hĂ´tesse nous explique que des passagers ont des correspondances encore plus serrĂ©es que les nĂ´tres. Nous visionnons un film de la Swiss destinĂ© Ă  nous expliquer comment circuler dans l’aĂ©roport de Zurich et ne pas manquer notre correspondance, assorti de conseils très utiles du genre « si votre correspondance est dans peu de temps, dĂ©pĂŞchez-vous ».

Le temps d’atterrir, il nous restera moins de 20 min pour la vĂ©rification des passeports, changer de terminal (en mĂ©tro, ambiance sonore yodl et meuh) et trouver notre porte. Impossible ? En fait, pas tant que ça. L’aĂ©roport est très bien flĂ©chĂ©. Nos aĂ©roports hexagonaux pourraient s’en inspirer.

Plan de l’aĂ©roport de Zurich

 

Le 2e avion est un Airbus A300-330. C’est lĂ  qu’on mesure le chemin parcouru en termes de technologie pour divertir et occuper les voyageurs. Ecran plat individuel, choix Ă©blouissant de titres mp3 (mais impossible d’y trouver le dernier album de DJ Bobo. Pas très chauvins, les Suisses !), de nombreux jeux (dont une mĂ©thode Berlitz. Mais pas de Swahili parmi les langues proposĂ©es Ă  l’apprentissage…), vidĂ©os de films (y compris des films rĂ©cents, voire encore Ă  l’affiche en France, tels le Lorax ou Children with Friends) et de sĂ©ries TV (dont un Ă©pisode des Simpsons doublĂ© en quĂ©bĂ©cois).

Dans l’avion… intĂ©rieur d’un Airbus A300 de la Swiss

Quand on n’a pas voyagĂ© en moyen-courrier depuis la fin des annĂ©es 80, on est forcĂ©ment bluffĂ©. A l’Ă©poque, nous avions eu droit Ă  un film pour tout la traversĂ©e (pour vous situer l’Ă©poque, c’Ă©tait la version censurĂ©e de Rain Man, expurgĂ©e du passage dans lequel Raymond rĂ©cite les statistiques d’accidents d’avion). Le reste du temps, 4-5 canaux sur lesquels tournaient en boucle les mĂŞmes titres pendant tout le vol. Du coup, en prĂ©vision, nous avions prĂ©parĂ© un baladeur mp3, un laptop plein de vidĂ©os… Ils resteront dans leur sac.

La zapette magique qui vous fait entrer dans le 3e millénaire du divertissement

Autrefois, c’Ă©tait « quand est-ce qu’on arrive ? ». Maintenant, c’est « Nooon on atterrit et j’ai pas fini mon film ! »

Encore plus de divertissement côté verso

L’Ă©cran donne Ă©galement possibilitĂ© de suivre en temps rĂ©el le trajet de l’avion en 3D, la vitesse et la tempĂ©rature extĂ©rieure (qui avoisine les -50°C en vol).

GĂ©olocalisation de l’avion en direct… Vous ĂŞtes ici !

Nous avons Ă©galement droit Ă  un coussin, une couverture, un vrai dĂ©jeuner chaud, et des boissons Ă  la demande (ce qui est très apprĂ©ciable, quand on a dĂ» vider sa bouteille d’eau avant les contrĂ´les de sĂ©curitĂ©). Au fait, saviez-vous que chef de cabine en Suisse se dit « MaĂ®tre de Cabine » (en Français dans le texte) ?

Bon appétit !

Une heure avant l’arrivĂ©e, l’Ă©quipage distribue des cartes-formulaires Ă  remplir pour la douane (ainsi que de formulaire de demande de visa pour ceux qui ne l’ont pas dĂ©jĂ  fait Ă©tablir en France)

A l’arrivĂ©e dans l’aĂ©rogare, avant mĂŞme de passer Ă  la douane, nous trouvons sans difficultĂ© notre premier bureau de change. A l’achat, 1 euro vaut 96 KSH. A la vente, 1 euro vaut 103 KSH (le taux effectivement constatĂ© le matin mĂŞme sur internet). Le banquier n’a plus de shillings tanzaniens. Nous signons le reçu.

Le reçu du bureau de change (consĂ©quence de l’hĂ©ritage colonial anglo-saxon, le sĂ©parateur de milliers est une virgule)

Passage Ă  la douane. 2 desks sont rĂ©servĂ©s aux Kenyans, un aux ressortissants des nations voisines d’Afrique de l’Est, 2 pour les demandes de visa (nous nous apercevons qu’il est moins coĂ»teux de faire Ă©tablir un visa sur place qu’en France), 2 pour les Flying crew (le personnel navigant sans doute). Et enfin, un seul pour les ressortissants des autres pays (nous, donc). Mais comme la file n’avance pas, tout le monde truande en tentant les autres files. Et personne ne se fait Ă©conduire, Ă©vitant du mĂŞme coup la corvĂ©e de photo et de prise d’empreintes digitales. A vous dĂ©goĂ»ter d’ĂŞtre disciplinĂ© !

Nous allons ensuite au tapis de bagage rĂ©cupĂ©rer nos valises. Youpi, les bagages en soute ont bien suivi, en dĂ©pit du retard du premier vol ! C’Ă©tait notre hantise. En prĂ©vision, nous avions optimisĂ© notre sac afin qu’il nous permette de ne pas ĂŞtre prises au dĂ©pourvu en cas de perte des bagages en soute. Ensuite, passage dans un 2e bureau de change : cette fois-ci nous obtenons nos shillings tanzaniens. Ainsi qu’un reçu qu’on ne nous demande pas de signer… rĂ©digĂ© en KSH. Et devant la quantitĂ© de billets qu’on nous a donnĂ©, et le peu de temps disponible pour les recompter et refaire le calcul, impossible de savoir si le compte y est (pour une prochaine fois, penser Ă  calculer le montant Ă  l’avance).

Sortie de la zone bagages, accueillis par une forĂŞt de pancartes de tour opĂ©rators. Nous repĂ©rons rapidement notre guide Ă  sa pancarte Kuoni sur fond noir. Les autres membres du groupe sont dĂ©jĂ  arrivĂ©s :  ils ont prĂ©fĂ©rĂ© faire leur change dans le hall de l’aĂ©roport, après avoir trouvĂ© le guide. Direction le parking. Nous serons 4 personnes par 4×4, au lieu de 6. Excellente surprise ! Petit briefing sur le parking, au milieu des manĹ“uvres des les vĂ©hicules. Tout le monde est garĂ© n’importe comment, on se croirait Ă  Nice, sauf qu’au moins ici personne ne se crie dessus.

Sortie de l’aĂ©roport, après avoir que notre chauffeur ait rĂ©glĂ© le parking (contrairement aux aĂ©roport français, on n’y coupe pas. MĂŞme si on ne fait que dĂ©poser quelqu’un au kiss’n’fly) et franchi un barrage de police. Au Kenya, ancienne colonie britannique, on conduit Ă  gauche. Cela paraĂ®t Ă©vident, dit comme cela. Mais c’est un peu perturbant au dĂ©but, mĂŞme si on ne tient pas le volant.

Nous traversons une immense zone d’activités commerciale et industrielle. Arrivée à l’Hôtel Ole Sereni, situé Mombasa Road (très importante axe routier de Nairobi, avec ses 2 fois 3 voies), à une grosse dizaine de minutes de l’aéroport. Nous sommes accueillis par un jus d’orange de bienvenue.

 

L’HĂ´tel Ole Sereni Ă  Nairobi (photo du site officiel). Le prince William y aurait passĂ© une nuit en 2010

 

Le premier dîner n’est pas inclus dans le package. Nous choisissons un filet de bœuf avec des pommes frites, salade, courgettes (1600 KSH) et du poulet mariné avec des noix de cajou (1300 KSH). Excellent. Nous réglons sur le champ, afin de ne pas perdre de temps lors du check-out le lendemain matin. Nous n’oublions pas de prendre notre premier comprimé de Malarone…

Notre premier dĂ®ner au Kenya (Ă  l’arrière plan, la Malarone)

 

Le wifi est gratuit et nous en profitons pour donner de nos nouvelles Ă  nos chers et tendres respectifs. 2 bouteilles d’eau sont offertes. En revanche, les paquets de friandises sucrĂ©es et salĂ©es (Pringles, Haribo, Tic tac etc), pourtant proposĂ©s en libre accès, bien en vue et sans claire mention de prix, ne le sont pas !

Plateau d’accueil. De gauche Ă  droite : la carte d’ouverture de la porte, les jus d’orange offerts Ă  l’arrivĂ©e, les friandises tarifĂ©es. Au 2e plan : le kit bouilloire (pas testĂ©), et les 2 bouteilles aux couleurs de l’hĂ´tel

La chambre inclut Ă©galement un tĂ©lĂ©phone Ă  Ă©cran extra-large ressemblant Ă  un vrai standard, Ă  vous dĂ©courager le plus chevronnĂ© des geeks tĂ©lĂ©phonomanes, et une tĂ©lĂ©vision Ă  Ă©cran plat que nous n’avons pas essayĂ©. La chambre, situĂ©e au 4e étage, donne sur la savane (mais il fait dĂ©jĂ  nuit lorsque nous arrivons).

La chambre de l’HĂ´tel Ole Sereni

Les mesures de sécurité sont inhabituelles pour nous. Par exemple, la porte d’accès au couloir du 4e étage est fermée par une serrure à carte. Qui, normalement, devrait fonctionner avec la carte de notre chambre. Ce qui n’est pas le cas. Après être descendues 2 fois à la réception pour changer la carte, une employée finit par monter nous prêter assistance, et parvient ouvrir la porte, après une demi-douzaine d’essais.

Le coin lavabo de l’HĂ´tel Ole Sereni

 

La salle de bain de l’Hotel Ole Sereni

Il fait 22,6°C dans la chambre, tempĂ©rature qu’un nordique estimerait sans doute caniculaire… mais c’est plutĂ´t frais pour nous. Vite, nous coupons la climatisation. Pas de moustiquaire autour du lit (nous apprendrons plus tard que l’hĂ´tel compte aussi sur la climatisation pour Ă©loigner les moustiques… pas de chance). Un rĂ©pulsif Ă  moustique est Ă  notre disposition. Sa prise est endommagĂ©e, il est donc inutilisable. Nous branchons le nĂ´tre… mais malgrĂ© tout un moustique rĂ©ussit Ă  s’infiltrer dans la pièce et Ă  nous rĂ©veiller Ă  3h du matin (Ă  dĂ©faut de nous piquer).

La multiprise branchĂ©e sur l’adaptateur  nous permet Ă©galement de recharger le laptop. Nous dĂ©couvrons que les prises de courant, au Kenya, sont toutes munies d’un interrupteur.  IntĂ©ressante sĂ©curitĂ©.

Prises de courant au Kenya et en Tanzanie