Jour 3 – Amboseli

5h30, rĂ©veil très difficile. En bâillant  nous rangeons toutes nos affaires dans nos valises afin de ne rien laisser en Ă©vidence qui pourrait susciter des convoitises, comme on nous l’a conseillĂ©. De toutes façons, en prĂ©vision du dĂ©part du lendemain, il vaut mieux ne pas trop Ă©parpiller nos effets personnels.

Lever de soleil sur Amboseli

Nous arrivons au point de RDV… nous attendons. En fait, les guides, eux, nous attendaient à la réception. Le petit pain gardé de la veille est le bienvenu, afin d’éviter de tomber d’hypoglycémie. Nous partons en safari. Gazelles de Thomson, zèbres, gnous… Tout à coup, nos guides sont avertis par radio de la présence de lions. La jeep fait demi-tour et se lance, à une vitesse effrénée, à l’assaut de la piste en direction de l’endroit où les fauves ont été aperçus. Plusieurs autres jeeps et minibus convergent vers le même lieu. Enfin, nous y sommes. Après quelques longues minutes à scruter enfin l’horizon, nous parvenons enfin à apercevoir 7 lionnes, cheminant tranquillement.

Borne indicatrice

Ensuite, petit dĂ©jeuner au sommet de l’observatoire. L’ascension est un peu difficile le ventre vide… Mais on est rĂ©compensĂ© par la vue magnifique une fois parvenu en haut.

Petit-déjeuner dans le bush

Nous sommes attendus par un buffet copieux et varié : jus d’orange, café, thé, lait chaud ou froid, haricots rouges, céréales, Weetabix. Pas de chocolat chaud ni de Nutella, mais des céréales au chocolat.

Buffet du petit-déjeuner

Et bien sĂ»r, du champagne, servi avec classe. MĂŞme si nous ne buvons d’alcool, nous apprĂ©cions l’attention.

Champagne au sommet d’Observatory Hill

De nombreux oiseaux quadrillent le terrain, à le recherche des miettes laissées par les convives.

Etourneau superbe

 

Vue du sommet de l’Observatory Hill

 

Vue du sommet de l’Observatory Hill

Ensuite, notre guide  nous propose d’aller visiter un village Masai, et d’assister à des démonstrations de danses rituelles, pour 20 dollars par personne. Les profits seront redistribués aux différents villages Masai d’Amboseli.

Femmes Masai

Nous assistons Ă  des danses rituelles de bienvenue (les femmes d’un cĂ´tĂ©, les hommes de l’autre), auxquelles nous sommes l’une après l’autre conviĂ©es Ă  participer. Tous sont parĂ©s de bijoux en perles magnifiques. Ces dames, au cours d’une des danses, placent un diadème sur ma tĂŞte. Je me doute un peu qu’il ne s’agit pas d’un cadeau, plutĂ´t d’un essayage, et que si je le souhaite, je pourrai ensuite l’acheter.

Nous avons Ă©galement droit Ă  d’Ă©poustouflantes dĂ©monstrations de saut de la part de ces messieurs. Quelle dĂ©tente ! Puis, les guerriers nous montrent comment allumer un feu avec 2 bâtons et un petit tas de bouse d’âne (le rĂŞve de tout Castor junior).

Comment faire du feu avec deux morceaux de bois et de la crotte d’âne

Puis nous visitons le village. Il est entourĂ© d’Ă©pais barrières faites de buissons Ă©pineux (acacia) afin de se protĂ©ger contre les animaux sauvages. Les maisons sont circulaires, faites de branchages entrecroisĂ©s, qui sont recouverts de bouse de vache et de boue. Elles comportent très peu d’ouvertures.

Les enfants, sur le perron des maisons, nous regardent d’un oeil curieux, et nous font des petits coucous timides de la main. Le fils du chef nous prĂ©sente sa famille, et nous fait visiter une maison Masai.

Le village Masai

Nous sommes ensuite invités, avec gentillesse et insistance, à choisir des bijoux et objets sur un marché à même le sol. On nous dit que nous pourrons ensuite débattre du prix des objets choisis. S’ensuivent d’épuisantes négociations, ou comment faire comprendre qu’on aimerait bien d’abord voir tous les modèles pour choisir et comparer tranquillement, sans forcément se faire alpaguer à chaque stand. Surtout que les bijoux sont tous très beaux et qu’on ne veut pas avoir l’air de favoriser un vendeur plus qu’un autre. Et que le fils du chef du village se fait de plus en plus insistant, surtout quand il s’agit d’acheter des bijoux aux vendeurs faisant partie de sa famille (même si, comme il nous l’assure une nouvelle fois, les fonds générés par les ventes seront équitablement répartis entre tous les villages).

Ensuite, âpre négociation autour du lot de bijoux. On commence à 17000 KSH, notre guide propose 10000, on termine finalement à 12000 KSH, qui se trouvent convertis, par quel miracle mathématique, en 220 $. Quand on a soi-même vécu dans une région hyper-touristique telle que la Côte d’Azur, on sait ce que c’est que des commerçants qui à réalisent leur chiffre d’affaires avec le tourisme. Au moins au Kenya, ils ont le sourire.

Nous remercions nos hĂ´tes (Ashe oleng en Maa) et prenons congĂ©, après une danse et une prière d’adieu.

De retour au lodge, pause déjeuner. Nous pensons à nous renseigner sur le tarifs de l’heure de connexion internet : c’est 350 KSH… mais c’est en panne.

Restaurant du lodge

 

Menus du jour

L’après-midi, nouveau safari photo. Notre première rencontre de l’après-midi est une autruche. Enfin, une… le plumage est noir, donc c’est un mâle. Les autruches femelles sont grises. Ensuite, la silhouette fière d’un outarde kori se profile Ă  l’horizon. C’est l’oiseau le plus gros au monde qui soit encore capable de voler.

Girafe et Kilimandjaro, Amboseli

Puis, quelques girafes Masai, des gazelles de Thomson, des gnous, et un duo d’aigles pĂŞcheurs. Nos guides semblent déçus de ne pas nous avoir nous trouvĂ© de nouveaux lions Ă  admirer. Mais nous sommes dĂ©jĂ  enchantĂ©es d’avoir pu observer tous ces animaux magnifiques.

Elephants Amboseli

Sans oublier de très nombreux Ă©lĂ©phants, adultes et bĂ©bĂ©s tĂ©tant encore leur maman que le hasard nous permet d’approcher parfois de très, très près. Nous avons l’occasion de prendre de jolis clichĂ©s du Kilimandjaro, qui s’est quelque peu sĂ©parĂ© de sa couverture nuageuse. L’occasion de constater les ravages du rĂ©chauffement climatique sur son manteau neigeux.

Le Kilimandjaro

Dîner-buffet, nous donnons un pourboire global pour les 4 repas à tout le staff des serveurs. Demain, RDV à 7h30 pour le départ vers la Tanzanie. On va encore se lever tôt… Il fait 23°C dans la chambre, mais la fatigue aidant, on apprécie la polaire et les couvertures.