Jour 4 – Amboseli vers Ngorongoro

RĂ©veil Ă  6h30. Avec mal de gorge de mauvais augure… Il faut se rendre Ă  l’Ă©vidence, on a attrapĂ© un rhume. Attraper un rhume en Afrique, il faut le faire… Mais, ne cĂ©dons pas Ă  la morositĂ©. Nous bouclons les valises, que des porteurs emmènent Ă  la jeep.

DĂ©part Ă  7h30. Sur la piste qui nous emmène vers la sortie, nous avons la chance de croiser un gerenuk (gazelle girafe) et surtout un magnifique guĂ©pard, qui traverse la piste derrière notre jeep. Un trio de girafes nous souhaite bonne route…

Un guépard à Amboseli

Pause pipi dans un curio-shop. Nous achetons une statuette en pierre de savon, initialement à 30$, négociée à 25$. Attention, la pierre de savon, c’est très fragile. Et les objets que l’on achète ne sont pas forcément très bien emballés.

Nous arrivons Ă  Namanga, ville frontalière. Nous dĂ©couvrons les Ă©choppes aux façades colorĂ©es. Nombre d’entre elles sont aux couleurs des principaux opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques Safaricom et Airtel, et de leur système de paiement par SMS, une très ingĂ©nieuse exclusivitĂ© africaine, pour une population dont la majoritĂ© est encore dĂ©pourvue de compte bancaire).

Ropem telecom

 

Les maisons sont parfois misérables, parfois très cossues.

Maisons et duka

 

Umoja hotel

 

Maison cossue

Certaines sont en construction, avec un système d’Ă©chafaudages et d’Ă©tais en bois assez impressionnants.

Maison en construction Ă  Namanga

Passage de la frontière, prise d’empreintes digitales (deux mains) au poste de frontière Kenya (pour la sortie), puis Ă  nouveau au poste de frontière tanzanien (au cas oĂą nous aurions changĂ© de doigts entre-temps). Pas de formulaire Ă  remplir cĂ´tĂ© kenyan (merci l’informatique), mais on fait la queue quand mĂŞme. Afin de meubler l’attente, nous jetons un oeil Ă  la tĂ©lĂ©vision accrochĂ©e dans un coin. L’appareil semble en bout de course, car il affiche tout en rose. Ce qui donne un rĂ©sultat plutĂ´t Ă©trange quand un match de foot est retransmis. En revanche, on nous fait gratter quelques formulaires cĂ´tĂ© tanzanien… Nous sommes aimablement assistĂ©s de notre guide, qui s’est vite aperçu vite de mon manque d’affection pour la paperasserie.

Nous faisons nos adieux à notre guide et notre chauffeur, puis nous montons dans le bus (compagnie Ranger safari) qui nous mène à Arusha.

Minibus entre Namanga et Arusha

Déjeuner à Arusha, ville du café (et du tribunal pénal international pour le Rwanda). Nous déjeunons au luxueux Arusha coffea lodge.

EntrĂ©e de l’Arusha coffea lodge

 

Petit shopping dans la boutique attenante. Les cartes postales nous semblent un peu chères (5 dollars pièce). Nous achetons 2 adorables petites sculptures en pierre de savon pour 24 €. Après le déjeuner-buffet, nous faisons la connaissance de notre nouveau guide-chauffeur, et nous prenons place dans les jeeps tanzaniennes.

Bassin de l’Arusha Coffea Shop

 

Arrêt dans un immense curio-shop, African Galleria, un vrai supermarché du souvenir ! Les WC bien entretenus, mais payants (1 $). Nous achetons des cartes postales (1 euro les deux, c’est le tarif le plus intéressant que nous ayons constaté), 2 T-shirts et un batik. Pas vraiment eu temps de choisir :  les voyages organisés, c’est toujours la course !  En revanche, ils se rattrapent sur le prix des timbres en nous facturant 1 $ le timbre à 800 TSH ! Heureusement pour nous, il ne leur en reste plus que deux en stock…

Nous faisons une pause Ă  l’entrĂ©e de la zone de conservation du Ngorongoro.  Notre guide nous commente l’exposition attenante, nous explique que le cratère du Ngorongoro est une vaste caldeira circulaire de plus de vingt kilomètres de diamètre.  Il nous dĂ©crit les mĂ©canismes volcaniques qui ont menĂ© Ă  sa formation. La zone de conservation du Ngorongoro fait 8288 km². La diffĂ©rence d’avec un parc national, c’est que les Masai ont le droit d’y faire paĂ®tre leur bĂ©tail. En revanche, ils ne peuvent plus y habiter, car des braconniers avaient pris l’habitude de se dĂ©guiser en Masai pour aller chasser les animaux. Pourtant, nous dit notre guide, il est relativement facile de diffĂ©rencier un braconnier d’un Ă©leveur Masai. Les Masai ont les oreilles percĂ©es.

La jeep commence l’ascension. La vĂ©gĂ©tation est luxuriante. Nous croisons plusieurs troupeaux de buffles, ainsi qu’une hyène qui traverse juste devant nous. Nous faisons un arrĂŞt au niveau d’un belvĂ©dère nous permettant d’admirer le cratère.

Cratère du Ngorongoro

ArrivĂ©e au Ngorongoro Serena Safari Lodge, superbe hĂ´tel situĂ© sur le cĂ´tĂ© Ouest du cratère, Ă  plus de 2500 m d’altitude, dans lequel nous ne resterons qu’une nuit. L’architecture faite de bois et de pierre contribuent Ă  son intĂ©gration dans le paysage. Accueil classique Ă  base de sourire, serviettes chaudes et de jus d’orange, mais on ne s’en lasse pas. Le taux de change semble assez proche de la rĂ©alitĂ©. Le wifi est gratuit. L’hĂ´tel comporte de nombreux escaliers, un vrai dĂ©dale,  nous plaignons la porteuse chargĂ©e de nos valises.

Les couloirs du lodge

ArrivĂ©es dans la chambre, nous nous empressons de fermer les fenĂŞtres et montons le chauffage, car il fait très frais Ă  cette altitude. La dĂ©coration est, comme toujours, magnifique. De jolies peintures murales, du mobilier très authentique et chaleureux. Pas de moustiquaire, elle n’est pas nĂ©cessaire Ă  cette altitude. Le souci du dĂ©tail va jusqu’aux clĂ©s des chambres, agrĂ©mentĂ©es d’un très joli porte-clĂ©s en cuir brodĂ© de perles Masai.

Clé de la chambre

Puis, nous testons le wifi… On nous amène des bouillottes pour nos petits pieds frigorifiĂ©s, ainsi que des couvertures supplĂ©mentaires. La tempĂ©rature de la chambre ne dĂ©passe pas 20°C…

La chambre de l’HĂ´tel Ngorongoro Serena Safari Lodge

 

La chambre de l’HĂ´tel Ngorongoro Serena Safari Lodge (avec radiateur et lampe vintage). Sur le lit, notre shopping du jour

Après notre douche, direction le restaurant. Par chance, le dîner est encore servi à 20h45. Pour une fois, tous les membres du groupe sont placés à la même table. Soupe chaude (fort appréciée), salad-bar, viande avec légumes, dessert au buffet. Une bouteille de 1l d’eau plate coûte 3500 TSH. Nous retournons ensuite à notre chambre, après avoir écouté quelques mesures de musique africaine au bar.

Nous rĂ©alisons Ă  quel point nous sommes coupĂ©es du monde et de l’actualitĂ© lorsque nos hommes nous font part de leur inquiĂ©tude pour nous quand ils ont appris que la veille, un conflit entre deux ethnies a fait plus de 40 morts au Sud du Kenya…