Jour 6 – Serengeti

4h45. Nous sommes les seules du groupe à avoir choisi cette option (les autres ont refusé, déclarant que, pour ce prix, ils pourraient acheter le ballon). Nous retrouvons au bar avec une majorité d’américains pour un léger petit-déjeuner (thé, café, biscuits). Le responsable guide, nous sentant un peu perdues, nous installe dans la jeep qu’il conduit.

Gonflage du ballon

 

Ballon

Nous arrivons au site d’envol à la nuit noire. Les ballons sont déjà en place, nacelle sur le flanc, toile déployée. Chaque jeep s’arrime à une nacelle. D’énormes ventilateurs commencent à gonfler les ballons. Le soleil point à l’horizon. Lorsque les ballons sont au ¾ remplis, notre pilote se présente. C’est un canadien d’origine italienne à l’accent américain impeccable et à l’humour sans limite. « Il y a 4 façons d’atterrir. La mienne, et celle des 3 autres ». Nous nous installons à 2 par loge de la nacelle, couchés sur le dos.

La jeep recule pour remettre la nacelle en position normale, notre pilote actionne le réchaud (« vous allez comprendre ce que hot air veut dire », et en effet nous ne regrettons pas notre casquette couvre-nuque), puis c’est le décollage. Le jour se lève sur le Serengeti.

 

Soleil sur la rivière

 

Survol en montgolfière du Serengeti

Nous volons très bas, parfois au ras de l’herbe, parfois au ras des cimes. En suivant le lit de la rivière, nous apercevons de (très) nombreux hippopotames, des vautours, des buffles, des gazelles de Thomson. Certains ont également vu des lions en plein repas.

Nombreux hippopotames

 

Survol de la rivière en ballon

Nous sommes suivis par les jeeps. L’atterrissage se fait au bout d’une heure, tout en douceur.

Photo à l’arrivée

Après une photo souvenir, nous descendons de la nacelle, montons dans les jeeps tandis que la nacelle est positionnée sur une remorque d’un coup d’air chaud. Nous avons droit à du champagne (et du jus de mangue pour les non alcoolisés). Les quatre pilotes impressionnent l’auditoire en faisant tenir des bouteilles de champagne sur leurs têtes. Notre pilote nous explique l’origine de la tradition du champagne à l’arrivée de chaque promenade en ballon.

Vers 9h, nous sommes ensuite amenés sur le site du petit déjeuner en plein bush.

Petit dejeuner en plein bush après le vol en montgolfière

Le petit-déjeuner est dans la plus pure tradition coloniale britannique : serveurs en livrée, et dans nos assiettes des œufs, des haricots, des tomates… tout à fait mangeable après une seconde d’appréhension. Le pilote d’une autre des montgolfières vient s’asseoir avec nous et nous régale de savoureuses anecdotes avec son accent so british. Parmi les convives, un groupe de jeunes venant de tous pays, et qui viennent de faire l’ascension du Kilimandjaro. A la fin du repas, remise des diplômes, et mini-shopping (1 pin’s et 2 cartes postales).

 

Certificat de vol Serengeti Balloon Safari

Les jeeps nous emmènent au Serengeti visitor center vers 10h, où nous attend notre guide-chauffeur. Il nous laisse le temps de visiter l’exposition en plein air sur la migration des gnous. Cette expositions se présente sous la forme d’un parcours, ponctué de panneaux explicatifs rédigés en Swahili et en Anglais.

Serengeti visitors center

 

 

Parcours des gnous

Visite durant laquelle nous croisons de charmants marmottes (appelées damans ou hyrax), arboricoles et relativement peu farouches.

Hyrax sur les marches du visitors center

Ensuite, safari jusqu’au déjeuner (notre guide avait initialement prévu de nous faire pique-niquer dans le bush, mais la majorité du groupe s’y est opposée).

Autruche et acacia

Notre guide nous montre quelques lionnes se reposant au loin à l’ombre des arbre (midi se rapproche et la chaleur commence à devenir pesante pour les animaux). Nous croisons également des éléphants, de nombreuses gazelles et quelques impalas.

 

Elephante qui se gratte (son petit caché derrière elle)

 

Elephants se grattant contre un arbre

Retour au lodge pour un déjeuner et une petite pause. Nous demandons à notre guide à quoi servent ces draps bleus et noirs tendus aux environs des habitations : il s’agit d’un dispositif de lutte contre la mouche tse-tse, redoutable vecteur de la maladie du sommeil. Le diptère adore ces couleurs. Les draps sont imprégnés d’un principe actif qui, soit les tue, soit les rend stériles.

Piège a mouche tse tse

 

Il fait chaud (plus de 30°C), mais comme l’air est très sec, c’est tout à fait supportable.

Vue extérieure des chambres

Nous repartons à 16h. A la recherche d’un guépard hélas peu disposé à se montrer, nous rencontrons de nombreuses girafes, gracieuses et majestueuses.

Girafe Serengeti

 

Nous croisons des phacochères, dont la façon de filer à travers la savane, la queue droite pointée vers le ciel, nous amuse toujours autant. Notre guide nous montre un groupe de buffles séniors (lorsque les buffles mâles vieillissent, ils se séparent du reste du troupeau, pour former des petits groupes). Nous voyons, pour la première fois, des cobs defassa.

 

Buffles séniors

Sur une branche, un superbe rollier à long brins, au plumage multicolore.

Rollier à long brins

Retour au lodge vers 18h30. Nous passons récupérer notre clé à la réception et sommes accueillis, tels des nouveaux arrivants, avec un délicieux jus d’ananas. Suivi de 2 autres…

Après le dîner, nous squattons le sofa de la réception, qui est le meilleur emplacement pour capter le réseau wifi. Nous faisons rire la réceptionniste en lui demandant si un « guardian angel » est disponible pour nous raccompagner. Au retour, le ranger qui nous escorte nous montre une paire d’yeux brillant dans la nuit : un cob defassa, qui trouve les environs du lodge moins risqué que la pleine savane.